La location-gérance permet à une commune, propriétaire d’un gîte, de confier l’exploitation de ce dernier à un exploitant privé, appelé locataire-gérant. Ce dernier exploite le gîte en son nom, pour son compte, mais sans en être propriétaire.
Ce contrat permet à la commune :
📝 Exemple : une commune de 1200 habitants décide de relancer l’activité de son gîte fermé depuis 2 ans. Elle passe un contrat de location-gérance de 9 ans avec un couple de professionnels du tourisme, qui s’engagent à moderniser les lieux et à verser une redevance annuelle.
Le contrat est librement négocié entre les parties :
⚠️ La redevance doit rester raisonnable pour ne pas décourager l’exploitant ni compromettre la viabilité du projet.
Le gérant privé doit :
🧩 Exemple : la commune impose dans le contrat un minimum de 6 mois d’ouverture annuelle, une offre petit-déjeuner, et une gestion écoresponsable.
La commune, en tant que propriétaire, s’engage à :
Une clause peut prévoir que certains travaux structurels restent à la charge de la commune (toiture, mise aux normes électrique…).
Le contrat de location-gérance doit être publié dans un support habilité à recevoir des annonces légales dans les 15 jours suivant sa signature (article L144-7 du Code de commerce).
Cela permet d’informer les tiers — notamment les créanciers de la commune ou du gérant — de l’existence du contrat et de ses effets.
Le gérant doit :
✅ Exemple : un exploitant reprend un gîte communal en location-gérance et déclare son activité d’hébergement touristique auprès de l’INSEE. Il opte pour le régime de TVA en raison des prestations fournies (accueil, linge, petit-déjeuner…).
Si le gérant propose au moins 3 des 4 prestations hôtelières suivantes :
alors son activité est soumise à la TVA (article 261 D du CGI).
Cela peut être avantageux s’il réalise des investissements importants (travaux, mobilier…), puisque la TVA sur ces achats sera récupérable.
La durée du contrat varie fortement selon les projets :
Exemple : une commune de montagne a conclu un contrat de 9 ans avec un couple d’exploitants. En contrepartie, ces derniers ont investi 40 000 € pour réaménager les chambres et moderniser le site.
Le montant peut être :
Astuce : une redevance progressive, plus faible les premières années, peut faciliter la reprise du gîte et fidéliser le gérant.
Prévoir dès le départ :
La location-gérance d’un gîte communal permet à une commune de valoriser son patrimoine public tout en conférant à un professionnel la responsabilité opérationnelle. Elle offre souplesse, attractivité et revenus, à condition de soigner la rédaction du contrat, de prévoir les obligations de chacun et de sécuriser les aspects fiscaux.
👉 Pour aller plus loin ou faire relire votre convention avant signature, un avocat peut vous aider à éviter les pièges.
Recevoir nos conseils juridiques.
Recevez nos veilles juridiques et dernières actualités pour rester à jour sur la gestion de votre entreprise.